Thursday, January 29, 2015

Entre Narahenpita et Borella ( 3km )


Femmes, dehors de boutiques choisissent des okras
Hommes, sans bras ni jambes mendient ici et là
Président collé sur les murs demande la troisième fois
Mudalali prie le bouddha et les dieux pensant chacun pour soi

Paquets de riz de poissons séchés et de navets blancs,
Le porridge de l’herbe pourrissent près de canal sale
Uncle vend des pois chiches au goût kérosène
Bus de village vers Colombo en leur excursion de rêve

Femmes enceintes avançant vers l’hôpital;
Conducteur demande si on veut des tickets, sans blague?
Bureaux fleurissent de Wathu Sudda Wada Rosa tous les jours
Morgues VIP arrosent l’eau curcuma pour sauver l’âme

Analphabètes lissent les journaux avec leurs gangs
Voitures klaxonnent comme s'ils ont avalé leurs langues
Merdes des chiens décorent les rues sans laisser un coin
Et moi, je cours en souriant - pleurant à tous les sens



Par Jahooli Devi

Monday, January 19, 2015

I am so fainthearted!


I am so fainthearted! 
Every time I pass the butcher's shop in Kottawa,
I look away to avoid the unpleasant view of mutton & chicken,
hanging on the hooks,
cursing devil like butchers 
carrying large knives who chop chop chop
their path to hell! 
At the super market in Aix,
I don't touch fish with eyes because they frown at me
"Don't you dare touch me"
I get scared 
such a weak soul I am!
But,
I choose frozen square shaped fish 
with no eyes
sighing & thinking about mother's Ambul Thiyal curry,
At KFC, 
I am the first to stand in the queue 
looking at the big board full of mouth watering crusty chicken,
Why do I find the young boys at that cashier 
so attractive, 
not the butchers covered in blood?



By Jahooli Devi

Friday, January 9, 2015

Self - reflection


There is a child in me
Stubborn,
wearing the Kos Kola crown
wanting to be the King
never the Queen
in every game I play


There is a child in me
Uncontrollable,
Like the kites I used to fly
with the village Kollo
though with strings attached
On square paddy fields
In a sweaty heyday


There is a child in me
Wild,
Burning the Habarala Yams
Under the Rambutan tree
waiting to be the woman
of Robin Hood or of that kind
In a Kompittu play day.


There is a semi- precious child
Babek
Within me & in you
Among apparent Blue sapphires
refusing the requests
to be polished, dragged from the pits
just to bring joy
to a digger's day !


By Jahooli Devi



1. Kos Kola : Jack fruit Tree Leaves
2. Kollo : Boys
3. Habarala : Wild long Yam 
4. Rambutan : hairy looking asian fruit tree
5. Kompittu : Child play with sand blocks made by coconut shells
6. Babek : Baby

Tuesday, January 6, 2015

Peut-on éprouver du plaisir à se serrer contre un corps semblable au sien ?







Peut-on éprouver du plaisir à se serrer contre un corps semblable au sien ?
Une Analyse littéraire sur l’homosexualité féminine


« Hippolyte, ô ma sœur! tourne donc ton visage,
Toi, mon âme et mon cœur, mon tout et ma moitié »
écrit Baudelaire dans sa poésie d'intitulée Les femmes damnées sur Delphine et Hippolyte. L'amour et le désir n'ont pas de frontière soit dans la vie réelle soit dans le monde littéraire. L’homosexualité féminine,  cette attirance sexuelle d'une femme vers à une autre femme,  décrite également sous le nom de lesbianisme fait souvent écho dans les écritures féministes. On trouve ce thème évoqué aussi dans le roman L'Amande  écrit par Nedjma et Moi, Tituba sorcière écrit par Maryse Condé, qui méritent d'être discuté plus largement.

In the 1970's a call to political lesbianism by radical feminists was based on the principle that heterosexuality , as social norm , was a further indication of women 's oppression . This evolved from the assumption that only 'true' feminists are lesbians because they choose women as sexual partners. Thus, they truly women centred. 1 

Cette idée est itérative tout au long de romans en question : « Pourquoi les femmes ne peuvent-elles se passer des hommes ? » 2  interroge Tituba en montrant que le corps féminin souffre à cause de son attachement au corps masculin. Pourtant, au-delà d'une lecture féministe militante pour l'acceptation sociale et la légalisation d'un tel concept, peut-on voir l'homosexualité féminine comme une expression de désir, une partie intégrante de la vie quotidienne dans ces romans?

« Peut-on éprouver du plaisir à se serrer contre un corps semblable au sien ?Hester m’indiquait-elle le chemin d’une autre jouissance? 3

Condé utilise un autre personnage littéraire Hester dans le roman The Scarlet Letter par Nathaniel Hawthorne qui avait été punie pour l’amour adultère mais se venge du monde hypocrite en se suicidant. Tituba et Hester sont liées intimement dans la prison et leurs corps sont capable d'éveiller le désir. Badra aussi raconte d'abord ses souvenirs d’adolescente et la fascination qu'elle éprouvait pour les prostituées (les hajjalas) de son village qu'elle rencontre au hammam.

J'ai pu les admirer tout mon saoul le jour où je les ai croisées devant le bassin d'eau chaude. […] Moi, je suis restée plantée là à les dévorer des yeux. Elles étaient belles et jumelles. Leurs corps moulés dans des combinaisons en fine dentelle […] Les seins, outrageusement lourds, avaient le téton rose et épanoui comme un grain de grenade. […] Elle m'a pris le visage entre ses mains, telle une coupe, et m'a embrassée presque sur la bouche, légèrement d'abord, puis d'une pression chaude et insistante. 4

Badra est naturellement attirée par la beauté physique des « mauvaises femmes » dont elle observe chaque partie du corps avec curiosité enfantine. Elle met en valeur poétiquement un corps féminin voluptueux, et sa capacité de donner du plaisir. Le baiser qu'elle reçoit de Saba reste un moment inoubliable dans sa vie. C'est un corps féminin qui rend heureux un autre corps féminin. D'autant plus que,  du fait du rejet social, légal et même de la condamnation religieuse d'un tel acte, nous assisterons ici à une énonciation simple de désir du corps. La conscience enfantine ne subit pas les restrictions sociales dans ce cas, l’innocence de Badra en est le témoin.

D'autre part, l'appréciation de la beauté d'une femme par une autre femme est rare car une femme en général préfère critiquer et souvent jalouse de son propre genre. Dans le cas des prostituées,  elles sont le plus souvent  marginalisées et discriminées par les autres femmes.  Par exemple la mère de Badra « a vite fait demi -tour » en les rencontrant au Hammam.  Pour répondre à cette hypocrisie des femmes vis à vis de leur propre genre, Nedjma développe le personnage de Badra qui sympathise avec les femmes marginales, les victimes sexuelles. Elle tente de redéfinir le Hammam comme l'espace collectif idéal pour renforcer la solidarité féminine. 
Le Hammam est un espace privilégié pour le corps féminin dans la culture musulmane et marocaine et en plus d'être un espace de purification, il est un espace de sensualité où la relation de la femme à son corps est très particulière. Il est aussi un espace collectif et socioculturel où «toute une vie sociale est entretenue [...] lorsque les femmes s'y rencontrent, elles recomposent à l'aune de leurs désirs (ou de leurs espérances) l'humanité proche en contractant toutes sortes d'unions matrimoniales et de parenté et en divulguant les on dit ravageurs .5

En plus d'être un espace social, le hammam est le lieu du divertissement, de la nudité et de l'intimité féminine. Donc, c'est cet aspect esthétique que l’écrivaine voulait démontrer à travers sa tentative du thème homosexualité féminine.
Cette idée de lesbianisme réapparaît plusieurs fois dans le roman au cours des différentes étapes de la vie de Badra. Quand elle était au lycée, elle dormait avec une autre fille qui s’appelle Hazima. Badra raconte son expérience de toucher le corps d’Hazima :
« J'ai caressé sa peau, la paume moite et ouverte. Son satin frissonnait sous mes doigts et les grains de beauté ondulaient sous leur passage » 6
Wafa, la domestique tombe amoureuse de vieille Badra  :
« C'est curieux, seule une femme a tenté d'écorcher mon écorce, tombée amoureuse de moi à mon issu avant même que je ne me couche et ne la touche »7
 Le corps de Badra est témoin de ce plaisir refusant toute culpabilisation imposée à elle. Le défi que pose le roman maghrébin est de choisir entre le bonheur personnel et le respect des valeurs morales, ce qui nous apparaît un thème universel dans la littérature alors que le roman caribéenne met une valeur une femme noire libérée d’un système établi. La caractéristique remarquable  de ces deux romancières est qu’elles ont osé à briser les tabous de « la pudeur » et de « la honte » associés à la narration de scènes érotiques au lieu de se limiter à une narration de l’oppression que subissent les femmes. Ainsi, cette banalisation du lesbianisme ou attirance sexuelle des femmes comme une expression de désir  au lieu d'une représentation polémique devient une idée signifiante dans ces deux romans. 

Par Jahooli Devi

Références :
1 Feminism & Postfeminism, Edited by Sarah Gamble, Routeledge, London, 2001, p.263.
2 CONDE, Maryse, Moi,Tituba sorcière..., Mercure de France, 1986, p.30.
3 Ibid,p.190.
4 NEDJMA, L'Amande, Paris, Plon, 2004, p.153.
5 CHEBEL, Malek, L'imaginaire arabo-musulman, Paris, PUF, 1993, p.54.
6 NEDJMA, L'Amande, Paris, Plon, 2004, p.185.
7. NEDJMA, L'Amande, Paris, Plon, 2004, p.283.
Image: Femmes Damnées, 1934, huile sur toile, 162 x 130 cm © The Baudelaire Society and Limouse Foundation Limited)




Friday, January 2, 2015

For fake is not just a word


For Fake is not just a word
But a red lipstick
On a lady’s lip
Kiss!
Black mascara on her eyes,
Bit of powder on the cheeks
To cover her griefs.

For Fake is not just written
But seen from far
Fully rounded
Like the belly of 
Mr. President
Touch! 
Before it explodes.


Fake is also felt
In a One Million scented lover
Smell!
Faker than
the plastic flowers
He brings.



By Jahooli Devi